Voici le début de la réalisation de cet hotel destiné à accueillir divers insectes durant l'hiver. Branches creuses, tronc perforé, briques, pot en terre cuite, matériaux divers. Orienté ouest, à l'abri des vents du nord et de l'est.



Lien vers d'autres aménagements : Des abris variés pour la faune du jardin en période hivernale

Certains disent qu'ils ne visitent plus nos jardins mais malgré les apports atmosphériques toxiques de mon voisin, ils sont nombreux dans le soleil du matin. Questions de plantes ?

 

Sur le toit de la remise, notre hôte surveille le jardin et le pré devant elle; elle déteste cet intru qui la photographie.

Tout comme l'introduction du mouton en Australie, certaines plantes et arbustes n'auraient jamais dû être introduits dans nos jardins. Ils s'implantent en lieu et place de nos espèces régionales et occupent des niches du biotope qui modifient les lieux de vie d'autres espèces et de la faune.

Voici des variétés classée sur la liste noire du Ministère de l'Environnement (B), ces espèces sont devenues nuisibles ou en voie de l'être :
 
- la renouée du Japon

- la balsamine de l'Himalaya
- la berce du Caucase
- le buddléia davidii
- le cerisier de Virginie (Prunus serotina)
- le rhododendron ponticum
- le rosier rosa rugosa
- l'acer negundo
- l'ailanthus altissima
- le cotoneaster horizontal
- le mahonia aquifolium
- l'amelanchier d'Amérique
- le robinier faux-acacia

Aie! J'en ai dans mon jardin !

Pour accueillir un maximum d'espèces vivantes, il faut varier les aménagements (soleil, ombre, zone de cailloux, herbe haute, tas de bois, terre cultivée, zone humide, ...). 

Rien de pire que la grande pelouse bien rasée bordée de quelques fleurs annuelles exotiques et d'une haie de laurier ! Voici en images quelques idées qui ne terniront pas votre jardin tout en proposant des zones d'accueil pour certaines espèces dont les biotopes se raréfient à la campagne.

Une bande de gazon n'est pas tondue (1 m de large) près de la haie de charme, des graminées s'y développent et acceuillent des criquets en été. La haie de charme attire les merles, mésanges et moineaux domestiques.

Un tas de branchages divers reste en permanence au fond du jardin caché par une haie de charme (marescent, le charme garde ses feuilles séchées en hiver). Le tas de bois attire les hérissons (gros mangeur de limaces !), un couple de troglodyte y a niché en mars, des lièvres des champs voisins s'y cachent... A l'arrière plan, le désert écologique issu de la culture extensive est bien visible (vert et plat !).

Une mare naturelle est en construction afin d'attirer libellules, tritons, grenouille et oiseaux assoiffés.

A l'entrée du terrain, j'aménage un coin sous-bois avec arbres et arbustes plus serrés, cette zone plantée attirera un grand nombre d'espèces grace à l'ombre créée et l'implantation de végétaux qui apprécie l'ombre et la fraicheur. Cet espace sera également utile à la maison, car tampon entre les champs nus et le pignon de la maison, il me protègera des vents dominants en hiver et donnera de l'ombre sur le mur en été.

Dernier "aménagement", le coin cailloux et gravats (qui s'est formé au fur et à mesure des transformations de la maison), recouvert d'une fine couche de terre, il accueille chaque année des fleurs et plantes des champs, qui attirent abeilles et papillons et toute une faune sauvage profite des blocs et caillasses comme abri en hiver.